A la recherche de réponse
En Août 2014, j’étais perdue. Je ne savais pas ce que j’aimais ce qui me faisait vibrer. Je me lançais le challenge de trouver mon job ideal et d’agir pour changer de métier. Je vous parle aujourd’hui de la première étape de mon aventure à la découverte de moi même: Bali.
Pour me déconnecter du travail, j’avais posé tout le mois de septembre 2014. La dernière fois où je m’étais déconnectée pendant une longue période, j’avais pris conscience à quel point le travail affectait mon corps.
Cette fois-ci, Bali se présentait comme une nouvelle opportunité pour prendre conscience. J’étais partie avec l’intention de trouver des réponses à mes questions:
- Quel est mon job idéal?
- Quelles sont mes passions?
- Qui suis-je?
Un mois pour me trouver dont deux semaines à Bali.
Je me suis dit: c’est l’endroit, le moment.
L’esprit de Bali
Nous avions choisi de visiter plusieurs endroits : quelques jours à Ubud puis la petite île de Gili Trawagan et les derniers jours à Seminyak. Chacune de ces destinations portaient des vibrations différentes.
Ubud qui m’a le plus marqué et que je porte aujourd’hui dans mon coeur.
Ubud est le coeur culturel de Bali, où se regroupent des artistes, des peintres, des rizières, des sculpteurs et des temples.
Malgré le manque de propreté et les rues saturées de voitures, je ressentais une sérénité, une paix dans l’air. Nous découvrions ce monde vraiment différent avec sa végétation luxuriante, son art de vivre, des gens doux et simples, un paysage colorée.
Tous les soirs, nous dinions à la lueur des bougies et dans une ambience tamisée que ce soit dans un restaurant végétarien à Ubud, sur la plage à Gili ou dans un restaurant design à Seminyak. Mon regard plongé dans celui de mon mari. Le coeur léger dans la douce fraicheur de la nuit.
La nuit, les bruits de la jungle à Ubud résonnaient comme une berceuse (j’avoue que j’ai mis quelques jours à m’y m’habituer 🙂 ). Le cri d’un petit lézard, le son de l’eau, le vent caressant les feuilles…
Certains matins, nous étions réveillés par la mélodie un peu trop entêtante des percussions traditionnelles balinais. Ils résonnent encore dans ma tête. Tout ça, nous plongeait dans une atmosphère hors du temps. Hors du monde que je connaissais.
Cette parenthèse dans ma vie. Ces instants présents infinis sont gravés dans ma mémoire.
L’esprit de Bali, ses couleurs, ses vibrations, son énergie, son ambience paisible résonnent tellement en moi.
Connection à la nature
Avant Bali, je ne visitais que des capitales, des musées, des architectures et des cultures occidentales… Je ne cherchais pas à découvrir la nature et ses trésors.
A Ubud, la végétation, les rizières, les fleurs tropicales, ce vert partout où on pose son regard et cette nature luxuriante m’ont subjugué.
Rien que de marcher dans les petites collines à Ubud dans ses herbes hautes, la vue, le calme, la paix… J’ai A-DO-RÉ. Je ne me suis jamais autant amusée en marchant juste dans une petite colline. C’est un endroit où j’ai laissé mon coeur et mes sens s’ouvrir.
Si je ne devais partager qu’un seul moment, ça serait le moment pour moi le plus intense : Jatiluwih.
Ce jour là, nous avions parcourus plusieurs dizaines de kilomètres sur les routes sinueuses du centre de Bali. Nous étions curieux de découvrir le lieu mais je ne m’attendais pas à expérimenter ce que je vais vous décrire.
Il faisait un temps gris et nuageux mais ça ne gâchait en rien le moment. Nous découvrions : des rizières en terrasse à perte de vue, peu de personnes, peu de bruit et quelques paysans ci et là.
A un moment donné, j’ai dis à mon mari: « Viens. On va par là ! ». On a sauté par dessus un mini cours d’eau puis on a marché au milieu des rizières. Et là j’ai avancé, je sentais la brise qui m’effleurait la peau. Mes bras ont commencé à s’élever.
Je me suis sentie extrêmement libre et légère. Jamais auparavant dans ma vie je n’avais ressenti ça. Ce sentiment était pur. C’était simple et incroyable à la fois.
Un vrai moment de grâce… J’ose à peine utiliser ce mot. Mais en y repensant maintenant, c’est ce mot qui me vient à l’esprit. Il résume, la paix, la joie, la sérénité, le bien-être, la profondeur, la connection de ces quelques secondes.
Le moment de connection avec la nature. Je savais même pas ce que ça voulait dire. J’arrive à peine à mettre de mot. Le sentiment va au delà des mots. Aujourd’hui encore, je repense à ce moment avec beaucoup d’émotion.
Les yeux et l’esprit grands ouverts
Je n’oubliais pas mon intention en allant à Bali: je voulais me découvrir et trouver mes réponses.
Au fil des balades, je me découvrais et je m’autorisais à explorer, expérimenter, aller voir en moi là où je ne m’étais jamais permise de regarder. Ce que je cherchais à l’intérieur, que ce que je portais en moi se reflétait à l’extérieur. J’ai retrouvé une partie de moi là bas: le bien être, la culture, le côté artistique, la spiritualité et la créativité.
Jour après jour, mes yeux capturaient des indices qui attisaient ma curiosité. Dans les salons de massages, dans les rues de Ubud, dans le nature, je découvrais le reiki, la méditation, le yoga, les cristaux et les chakras, tout ça m’intriguait tellement. C’était pour moi des moyens pour découvrir ma mission de vie, pour être en connection à moi même et à mon guide intérieur.
Face à ces découvertes, des questions se sont bousculées dans ma tête. Je me demandais si je pouvais être artiste, journaliste, céramiste, life coach… Avant de partir à Bali, c’était un NON catégorique.
Des expatriés venaient de tous les coins du monde pour expérimenter la vie « mange, prie, aime ». Prendre le temps de faire du yoga, manger végétarien, prendre soin de son corps et de son esprit, vivre à son rythme entouré de la nature. Plus je découvrais Bali, leur art de vivre, les artistes, les expatriés, plus j’osais croire que vivre une vie différente, vivre à sa façon, vivre à MA façon était possible.
Tout ce que je croyais impossible était possible voire normal à Bali. Ce n’était pas le règne du métro/boulot/dodo. Ça challengeait ma façon de vivre et de percevoir ma propre vie: 35h, dans la grisaille, le stress, le métro, le joug du fichier excel… Je me suis ouverte petit à petit. Au fur et à mesure que les jours s’écoulaient, je me suis dis “oui” je peux vivre une vie différente. Je trouvais des réponses là bas que je n’ai jamais trouvées ailleurs.
Je suis arrivée avec des questions. Sauf que ce n’est pas des réponses que j’ai eu mais des possibilités.
Après Bali : le changement
Une fois rentrée à Paris, j’ai continué à explorer ma propre spiritualité et mon chemin intérieur. Comme dans les films américains, quand le personnage principal décide de prendre sa vie en main, il achète plein de livres de développement personnel. Ça a été la déferlante de livre à la maison.
J’ai débuté la meditation, les mornings pages, pris ma life coach… Et le changement s’est mis en marche.
Bali m’a été une bonne entrée en matière pour le challenge que je m’étais lancé, le challenge de me trouver. Je parle souvent de mon life coaching. Mais Bali a été ma première étape, l’antichambre du rêve, de l’aventure et de ma nouvelle vie.
Quand je regarde le parcours effectué en un an, je me dis que c’est incroyable. Tout est possible. Je remercie ma force, ma volonté, les gens qui m’ont aidé et l’univers de m’avoir soutenu. J’ai vraiment beaucoup changé ou plutôt je me suis révélée. De l’informaticienne frustrée et non épanouie à life coach qui pleine de spiritualité.
Aujourd’hui un an après, j’ai réussi mon challenge: Je sais qui je suis et je le vis au jour le jour. Je suis pleine de spiritualité, d’amour, de joie, de bonheur et de créativité. Tout ce que j’ai entrevu à Bali, je le vis enfin pleinement aujourd’hui.
Bali restera à jamais dans mon coeur : ses couleurs, ses rizières, ses couchers de soleils incroyables, son parc avec les singes, sa culture, ses danses, ses traditions bizarres et intrigantes, ses plages, ses couleurs multiples, sa sérénité, son bien être.
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